Une agent immobilier pas comme les autres…
Quand Déborah Hosatte achète son appartement à Jérusalem en 2002, elle n’est du tout préparée au parcours du combattant avec l’agent immobilier, l’avocat et la mairie qui lui rappellent son handicap d’étrangère à la culture locale. C’est à ce moment que Déborah décide de devenir agent immobilier pour offrir une solution complète et un service honnête aux Français souhaitant acheter à Jérusalem. Elle dirige aujourd’hui Jérusalem Immobilier, la première agence immobilière pour Français à Jérusalem, avec 6 agents immobiliers.
Elle a accepté de répondre à Actualité Juive:
Comment avez-vous réussi à être la première Agence Immobilière de Jérusalem pour Francophones ?
Nous travaillons à la française. Nous aidons dans toutes les démarches administratives, dans le choix des prestataires comme l’avocat, l’architecte, les experts, les ingénieurs et les banques. Notre carnet d’adresses est très fourni et nous le mettons à la disposition de nos clients. Toute notre documentation est traduite en français et nous nous assurons que le client comprend les documents qu’il doit signer.
Saviez-vous par example que le m2 en Israël est calculé selon la surface d’occupation au sol, alors qu’en en France c’est le m2 habitable. Si vous savez pas cela, vous ne pourrez pas évaluer correctement votre bien.
L’élément confiance est très important dans ce métier.
On parle de hausse du prix des biens immobiliers en Israël, comment expliquez-vous cela ?
Lors de la crise immobilière en 2008, le monde a souffert de la crise mais en Israël les prix n’ont cessé de monter. Lors d’une guerre, les prix ne s’arrêtent de monter que le temps du conflit, ils recommencent juste après.
La première raison à cette hausse est que la demande d’appartements est supérieure à l’offre disponible. À Jérusalem vivent 870 000 habitants pour seulement 255 000 logements, la moyenne est de 3,4 personnes par logement. Ajoutez à cela une demande importante extérieure d’étrangers au pays, et le résultat devient une hausse constante des prix, de 70% tous les ans depuis 5 ans (fig.).
Jérusalem est un produit impérissable, il ne fluctue pas avec les aléas de l’économie ou la situation politique en Israël.
Le statut de Jérusalem est très particulier en ce qui concerne le terrain. Quand vous achetez un bien, il n’est pas vraiment à vous. Pouvez-vous nous expliquer cela ?
En Israël, lorsque vous achetez un bien immobilier, vous achetez la maison, pas le terrain. Il y a trois sortes de terrains en Israël, les terrains privés (très rares), les terrains appartenant à l’État (avec un bail renouvelable automatiquement de 49 ou 99 ans), et les terrains appartenant à l’Église (aux dates de renouvellement de bail incertaines). Les biens sur les terrains de l’Eglise sont 20% moins chers mais il est fortement déconseillé d’en acheter car personne ne sait ce qui se passera lors du renouvellement du bail.
Quels sont les autres pièges à éviter quand on veut acheter un appartement en Israël?
– Le premier piège à éviter est de se laisser tenter par le coup de cœur ! Si un appartement vous plait, n’oubliez pas que vous êtes également en train d’investir dans un bien destiné à prendre de la valeur
– Le second, est d’acheter un appartement en projet chez un promoteur sans vérifier l’accompagnement bancaire et les autorisations de construire
– Le troisième, est de faire attention dans le cadre d’un groupement d’achat car votre apport peut être utilisé pour consolider d’autre projets
Nathalie Garson
CEO Yazamut-Israel.com
nathalie@yazamut-israel.com
Article publié dans Actualité Juive le 1er Juillet 2016.
Bonjour, merci pour votre retour d’expérience. Article très instructif.